Résumé :
|
On croit souvent que l'art du haîku fut découvert en France aprés la destruction d'Hiroshima. C'est oublier qu'au début du XXe siécle des poétes initiés à la sensibilité japonaise écrivirent des haî-kaî (ou haîkus) rassemblés dans des plaquettes. Pendant la Premiére Guerre mondiale, de jeunes poétes qui avaient rendez-vous avec la mort se sont livrés à cet art de l'esquisse, saisissant un tableauen trois coups de brosse. Leurs textes sont plus que de simples poémes : ce sont des projectiles, des éclats d'humanité, des brisures d'espoir, de peur ou de vie. Leurs noms sont méconnus mais ils suscitérent l'admiration de Max Jacob ou d'Eluard. Les voici rassemblés pour la premiére fois dans une anthologie. La fulgurance du fragment face au désastre de la guerre...
|